Née à Paris en 1955, Annie Puybareau manifesta très tôt son goût pour le dessin. A 20 ans, elle s'inscrit aux Beaux-Arts de Rouen aux cours de Robert Savary (Grand prix de Rome). Puis elle rencontre Albert Malet avec qui elle travaille sur le motif. Sociétaire des “Artistes Français" à Paris, son parcours est jalonné de nombreux prix et expositions en France, Hollande, Allemagne, Etats-Unis, Japon, Chine...
Annie Puybareau a su maintenir une manière différente de transmettre un figuratif plein de vie et de poésie. Elle s'intéresse autant aux paysages qu’aux natures mortes.
Respectueuse du motif et de la luminescence qu’elle ne se lasse pas d'interpréter, ses compositions dynamiques stimulent l’atmosphère dans la franchise d’un coloris qui exacerbe le romantisme. Sans excès, avec un sens approprié de la mise en scène, cette artiste travaille les jeux d’ombres et de lumière, caressant les détails d’une touche précise qui souligne l’émotion d’un personnage, la justesse d’un univers. Cette douceur d’écriture ne l’empêche pas de rapporter avec autant d’éclat le fougue des éléments et la vivacité des atmosphères. Dans ses espaces dédiés à la nature, elle insuffle des sentiments puissants qui traduisent une véritable passion créatrice. (Paris-Normandie)
Le peintre n’a d’autres modèles que ceux que lui donne le temps présent. Inséparable de son chevalet de voyage, Annie Puybareau privilégie l'instantanéité de son émotion ; elle mène alors la conception de sa toile avec franchise et détermination. A la recherche de couleurs qui vibrent, elle rend les ombres légères et volatiles, caressant les détails d’une touche précise qui souligne l’émotion d’un personnage, transforme le paysage en lumière.
« Dans Le peintre de la vie moderne, Baudelaire proclame : "Celui-là serait le peintre qui saurait nous faire voir et comprendre combien nous sommes grands et poétiques dans nos cravates et nos bottes vernies". Autrement dit, le peintre n'a d'autre modèles que ceux que lui donne le temps présent. Pourtant, l'art ne se réduit pas à une simple imitation de la réalité : c'est la recherche de l'universel qui pointe derrière l'éphémère.
La peinture d'Annie Puybareau incarne à merveille cette pensée de Baudelaire. Patiemment, elle observe avec précision, les métamorphoses du contingent et du transitoire. Toutefois, ce souci du réel n'est qu'un premier moment. D'ailleurs, son œuvre souligne le processus par lequel la nature est créatrice. En outre, elle recherche, sans cesse, à révéler l'éternel et l'immuable de la condition humaine. Et, cette quête rémanente de l'insaisissable consacre la grandeur et la profondeur subtile de la peinture d'Annie Puybareau. »
Pierre Artaud
« Annie Puybareau exprime dans ses toiles combien lui est précieuse la vitalité dont elle les pare. La vie est bien présente avec ses ciels mobiles, les ombrages audacieux, les eaux miroitantes et ces gens vivaces dont le moindre geste, la plus mince attitude, sont toujours en accord avec l’admirable harmonie d’un réalisme dont la séduisante magie se propage jusqu’au sein de modestes mais vibrantes petites natures mortes. Mais ce n’est pas tout : Annie Puybareau détient aussi une dynamique gestuelle et chromatique qui se remarque au gré de toiles inspirées par l’Espagne, le Maroc, l’Amérique du sud. Là, la lumière joue à fond son rôle féérique, les couleurs brûlent et vivent de contrastes, sans compter l’assurance audacieuse des perspectives et des étonnants effets de mouvement d’un charme irrésistible et d’une parfaite maîtrise. »
André Ruellan